La Ville de Grenoble a décidé de créer une piste cyclable sur le cours Jean Jaurès, entre le cours Berriat et l’avenue Alsace Lorraine.
C’est pourtant réglementairement une aire piétonne, ainsi classifiée depuis la refonte du cours pour installer le tramway, qui est cause d’un flux de piétons massif ! C’est en effet ici que se croisent les trois lignes A, B et E.
C’est aussi exactement à l’inverse de ce que la Ville proclame depuis 2014 :
- Eric Piolle : « Les vélos n’ont pas leur place sur les trottoirs mais sur la chaussée »
- Yann Mongaburu : « Nous avons arrêté la création de pistes ou bandes cyclables sur trottoir dès 2014. »
Ayant découvert cette décision par la presse, lu qu’elle résulterait d’une concertation et que le deuxième adjoint espaces publics, nature en ville, biodiversité et fraîcheur, mobilités estime qu’ « on ne peut pas faire beaucoup mieux en termes de dialogue », l’UHCV lui a demandé une rencontre sur place. Il l’a refusée, et a répondu à la presse que la Ville « assume sa décision de supprimer l’aire piétonne » !
Puisqu’il en est ainsi, au moins faudrait-il que cette piste soit peinte au sol pour respecter les recommandations faites par « 60 Millions de Piétons » après les résultats, peu glorieux pour Grenoble, de la première enquête « ville marchable ».
Voir ci-dessous l’exemple à la hollandaise de la piste du pont de la Porte de France, qui pourrait être reproduit sur la zone en question du cours Jean Jaurès … si la Ville de Grenoble acceptait d’écouter un peu les demandes.
Par ailleurs, mis devant le fait accompli, des riverains ont eu recours au processus municipal de l’interpellation citoyenne car cette décision de la Ville les spolie de l’accès jusqu’à la porte de leur immeuble pour charger ou décharger leur véhicule. Cela n’a abouti qu’à des réunions où tout semblait décidé d’avance (y compris la commande des travaux !). Pourtant, une jurisprudence du Conseil d’État stipule qu’un arrêté du maire « ne saurait légalement interdire, de façon générale et en toute circonstance, l’accès par des véhicules au domicile des riverains ».
Prenant acte de la situation, l’UHCV s’est tournée vers l’expression par voie de presse, accompagnée de riverains et avec le soutien de l’association nationale « 60 Millions de Piétons » (représentée par son administrateur à Grenoble et Métropole, Michel Voilin).